Un p'tit café avec ça?

L’histoire que je m’apprête à raconter se transmet de génération en génération depuis mon arrière-arrière-arrière-arrière grand-père.

Il y a très longtemps, dans un village nommé St-Augustin-de-la-bottine vivaient environs une centaine de français descendu en Nouvelle-France depuis à peine 2 générations. Ils s’étaient fait refusé l’accès à la grande terre pour une raison obscure et  avaient donc été  annexé à une petite île au milieu du golf.

Parmi eux vivait une très jolie fille dans le début de la vingtaine. Malgré sa très grande beauté et sa grâce à faire tourner toutes les têtes, Ima vivait seule. Ah, oui, car Ima était son nom. Elle vivait isolé du reste des villageois soit ici :

(dans le bateau)

Ou là :

Oh, et en passant, mon histoire s’étant passée il y a très longtemps, certains détails ont certainement été transformés par le bouche à oreille…

Donc, Ima vivait recluse, et ce parce qu’elle était trop mince. Et un peu susceptible aussi.

Ima était au régime depuis l’âge de 4 ans. Elle faisait tout pour perdre du poids, se trouvant trop grosse. Et pourtant, elle n’avait que la peau et les os! C’est ce qui avait poussé les habitants du village à l’appeler « la grosse Ima ». Ima, croyant que les gens la trouvait grosse pour vrai, faisait tout pour maigrir…

Et à chaque fois que quelqu’un la traitait de grosse, c’était pour elle comme une dague en plein cœur.

Un beau jour, s’en fut trop pour elle. Le pauvre laitier qui faisait sa tournée a eu le malheur de cogner à sa porte et dire : « ça va être combien de bouteille pour la grosse Ima? ». Elle lui piqua la plus grosse crise de l’histoire des îles-de-la-madeleine.

Elle pleura tant que le niveau de l’eau monta d’environs 10 mètres  et elle cria tant que la partie supérieure de la couche terrestre se sauva en courant  jusqu’à l’autre bout des îles (ce qui créa une butte qu’on appela plus tard la butte ronde, déformation du nom qu’on lui avait donné à l’époque qui était la butte « onde » à cause de la quantité d’onde sonore qui avait sorti de la bouche d’Ima).

Tout cela pour dire que peu à peu le mot circula au village de ne plus appeler Ima la grosse Ima.

Petit à petit Ima se remit à fraterniser avec les autres villageois, se faisant même des amis.

Elle avait repris un peu de poids en ayant arrêté son régime et elle était devenu la femme la plus courtisée de tout le village. Mais elle refusait son corps à tous les hommes. Elle attendait « le bon ».

Un jour, un homme ayant du sang anglais qui était frustré de s’être fait dire non par la belle Ima, ressorti le squelette du fond du placard d’Ima. En effet, il se souvint de la crise qu’avait piquée celle dont il était fou amoureux quelques années auparavant au sujet de son poids. Voulant la faire souffrir comme lui avait souffert par sa faute, il commença à appeler Ima « Fat Ima ». Il expliqua aux villageois que fat signifiait grosse dans sa langue maternelle. Trouvant la blague très drôle, tous les gens du village commencèrent à appeler Ima « Fat Ima ».

Ima ne sachant pas ce que voulait dire le mot fat, elle ne prêtait guère attention au préfixe que les gens donnaient à son nom.

L’Anglais malveillant, n’avait donc pas réussi son coup, puisque Ima n’était guère dérangée que les gens l’appellent fat Ima. Il alla donc chercher son dictionnaire Larousse Anglais-Français et l’ouvrit à la page où se trouvait le mot « fat » et déposa le dictionnaire sur la table de chevet d’Ima.

Ima revenait d’une longue journée de travail à la manufacture de caramilk (c’était elle qui mettait le caramel dans la caramilk grâce à son procédé secret) lorsqu’elle vit le livre sur sa table de chevet. Elle lut la définition de fat.

Ima se sentait trahie par la terre entière.

Elle se regarda dans le miroir et se trouva tout à coup très grosse, elle ne pouvait que l’être, si tous les gens la traitait encore de grosse.

Ima se coucha donc dans son lit et y resta durant 7 jours et 7 nuits.

Elle repensait à sa vie.

Elle repensait à la méchanceté de tous les gens qui l’entourait.

Elle repensait à tous ceux qu’elle avait considérée comme ses amis, mais qui l’appelait la grosse d’une façon aussi hypocrite.

…

…

…

Quand on s’inquiéta de la disparition d’Ima, elle n’avait pas été vue depuis déjà 3 semaines.

…

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…

Lorsque le policier du village entra chez Ima, ayant été informé de sa disparition, il fut confronté à l’horreur.

…

…

…

Ima s’était pendue. Elle était devenue tellement mince qu’elle avait pu s’enrouler un bras autour de la gorge et s’accrocher au plafond.